mercredi 5 février 2025

“Le temps, c’est la toile dont je suis à la fois l’araignée et la mouche" Proverbe arabe


 

Il vient de s'écouler cinq années depuis mon dernier post. J'avais même oublié l'existence de ce blog.
Et puis il m'est revenu en tête comme une odeur d'enfance enfouie dans les nimbes de la mémoire et qui refait surface on ne sait comment. Je l'ai relu avec curiosité et un peu de hauteur. 
J'ai revu chacun de mes patients et le petit bout de vie que nous avons partagé ensemble.
Oui, ce service si particulier apporte quelque chose de profondément humain et je ne regrette pas ces deux années hospitalières.

Mais... je n'ai pas supporté cette malfaisance institutionnelle qui broie lentement le service public et les soignants qui vont avec. L'image qui me vient est un tourbillon d'eau du bain lorsqu'on enlève la bonde. Un vortex géant sans fin et sans fond.
Alors je suis partie avec de sérieux sentiments mitigés, désabusée, comme beaucoup de soignants après la crise sanitaire. 

Je suis retournée vers mes premières amoures : les aînés... les ancêtres, les séniors, les vieillards les vioques, les monuments historiques, le troisième âge !

Il n'y a pas de notion d'irrespect dans mes propos. Mes nouveaux patients sont de vieux résidents, c'est un fait et j'aime cette population qui peut atteindre un âge à trois chiffres. 

Alors l'aventure continue dans d'autres décors, entre deux mondes, vers de nouvelles nuits étoilées.

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L'éthique de l'écriture